Sarah D’haeyer, Lasécu - Espace d'art contemporain à Lille

Lasécu expose du 15 janvier au 05 Mars 2011 Sarah D’haeyer
Vernissage le vendredi 14 janvier 2011 à partir de 18 h30 + repas after à partir de 21 h sur réservation

Sarah D’haeyer passe la majeure partie de son temps à creuser.
Elle creuse, encre, imprime.
Elle creuse le bois, le linoléum, les gommes.
Recommence cent fois les mêmes gestes.
Et dresse l’inventaire.
Elle travaille surtout par séries :
- séries de portraits, séries de listes, séries de gens au téléphone dans ses livres ;
- séries de manteaux, séries de motifs, séries de baigneurs dans ses gravures ;
- séries de clés rouillées, séries d’objets trouvés, séries de jouets dans ses expositions.

Pour ne pas déroger à la règle, elle présente cette fois quelques séries de gravures en noir et blanc.
La ville en aplats noirs sur fonds blancs, comme vue à contrejour.
Des gens, de dos, soigneusement noircis.
Des empreintes d’objets usuels, traces du quotidien.
Un inventaire de silhouettes.

Sarah D'Haeyer fait des livres. Vous ne les trouverez pas en tête de gondole dans les librairies. Mais si vous avez la chance d'en acquérir un, vous le feuilletterez avec respect et amusement, vous le montrerez à vos amis, vous ne l'oublierez pas au fond de votre bibliothèque. La Lilloise crée de petites oeuvres d'art,
exemplaires uniques ou petites séries. (...)

Sarah D'Haeyer fonde les éditions RitaGada en 2001 (...) "pour éditer des bouquins et organiser des événements autour du livre et de la lecture" (...) Le texte n'est pas prépondérant dans la production de Sarah D'Haeyer, qui raconte essentiellement ses histoires par l'image. (...)
Pour fabriquer un tampon, elle creuse le lino, le bois, la gomme. "Je n'ai pas besoin d'un matériel incroyable. C'est comme si je recherchais la base de l'imprimerie (...) la gravure, ça donne quelque chose d'autre. On apprend à avoir un style particulier (...) J'expérimente des choses qui se fondent, des hachures, le fait de creuser dans le noir pour faire apparaître de la lumière..."

Catherine Painset