De la dentelle, sans rire. C’est ce que les deux membres de Monkeybird, Blow et Témor, essaiment dans les rues des villes du monde. Le chouette centre d’art contemporain Lasécu, à Fives, expose une partie de leur travail jusqu’au 2 novembre.
Et quand on se rapproche des immenses pochoirs qui ont été suspendus dans la salle d’expo de Lasécu, on voit la délicatesse du travail, on perçoit la fragilité du papier, on sent les heures de travail. Monkeybird, c’est l’union artistique d’un oiseau et d’un singe, percutés en école d’art à Bordeaux, et qui partagent la même approche foutrement classieuse de l’art de rue.
Les deux animaux démarrent il y a quelques années, et passent même par Lasécu en 2014, avant d’exploser dans un bon nombre de capitales du monde.
Des murs chanceux, dont un à Wazemmes, reçoivent les coups de bombe ciselés de Monkey Bird.
Et voilà que Blow et Témor sont de retour dans le coin avec une petite expo des familles qui allie travaux sur toile, bois, ou verre, et pochoirs gigantesques peints en noir. On pénètre un univers où singe savant et oiseau libre comme l’air conversent autours de grands thèmes philosophiques, scientifiques ou idéologiques. On voit du Renaissance, du gothique et de l’antique dans ce travail, mélangé à ce qui ressemble à des cités ultra-modernes et complexes.
C’est fascinant et déconcertant de précision. On vous laisse vous faire une idée en vous rendant à Lasécu, rue Bourjembois, à Fives les mercredi et jeudi de 14 heures à 18 heures et les vendredi et samedi de 14 heures à 19 heures. Et
Lasécu a un site internet.
Lucie Delorme