Il y a une semaine, la foire d’art contemporain de Lille,
Art Up ! vous a laissé pantois devant certaines œuvres et artistes ? Vous vous êtes découvert une passion pour l’art contemporain ? Pour autant les prix prohibitifs de ces mêmes œuvres ont sévèrement calmé vos ardeurs ?
Ne désespérez pas, l’artothèque de
Lasécu est là !
Lasécu, c’est quoi ?
Ancienne
CPAM de Lille-Fives, le bâtiment hébergeant aujourd’hui Lasécu a connu une reconversion des plus étonnantes. De locaux de la sécurité sociale à galerie d’art contemporain, il n’y a qu’un pas, et c’est celui qu’a réalisé
Patrick Poulain, fondateur de Lasécu, il y a 14 ans. L’objectif ? Favoriser l’accès à l’art contemporain et promouvoir les artistes par la diffusion de leurs créations. Accueillant aujourd’hui cinq expositions par an, la galerie d’art a désormais atteint son rythme de croisière.
Une politique de popularisation de l’art
Autre particularité de la galerie d’art : son implantation. En effet, Lasécu se situe au sein du quartier lillois de
Fives, un quartier considéré comme « populaire », dortoir et pas spécialement reconnu pour son accès à l’art. Pour autant, aujourd’hui, l’espace culturel attire, comme nous l’affirme
Elsa Hanot, coordinatrice de la galerie : « Nous avons toujours eu une mission sociétale, de démocratisation de l’art. Ce qui est intéressant, c’est qu’aujourd’hui Lasécu brasse tous les publics. Initialement composée d’amateurs d’art, notre fréquentation compte aujourd’hui de nombreux Fivois. Face à une centralisation de la culture dans le centre-ville de Lille, nous permettons de varier et de rééquilibrer l’offre culturelle », avant de rajouter, non sans sourire, « Aujourd’hui ce sont mêmes des lillois issus des « beaux quartiers » qui viennent faire un tour à Fives».
De l’art contemporain à emporter chez soi.
Dans ce contexte de démocratisation de l’art, Lasécu a mis en place depuis 2007 une
artothèque. Le principe est le même qu’une simple bibliothèque : contre une cotisation annuelle (30€ ou 10€ pour les étudiants et foyer à revenus faibles), vous avez la possibilité, non pas d’emporter un livre mais de ramener dans votre foyer une authentique œuvre d’art d’artistes partenaires de l’artothèque.
Au total, c’est plus de
980 œuvres produites par
250 artistes différents que vous pouvez fièrement installer dans votre salon. Et il y en a pour tous les goûts : reproductions numériques, gouaches, encres, estampes originales (gravures, sérigraphies), photographies, œuvres sur toile, sur panneau et sculptures, sont proposés.
Un concept qui plait
Aujourd’hui, près de
300 adhérents ont été conquis par le concept, contre 50 au lancement. Une pratique qui reste néanmoins encore marginale en France. Certes, une association du même genre a vu le jour en banlieue parisienne et quelques artothèques municipales (notamment à Roncq) existent, mais l’offre y est bien moins importante qu’à Fives. « Les gens apprécient la liberté de choix, que ce soit dans le style de l’œuvre ou dans le catalogue que nous leur proposons. Les adhérents peuvent ainsi garder une œuvre jusqu’à trois mois sans obligation d’achat postérieure, bien que cela soit envisageable » nous confie Elsa Hanot.
À noter que, bien plus que les particuliers, les entreprises peuvent également souscrire à l’association et se voir proposer de nombreuses œuvres à exposer au sein de leurs agences, bureaux…
Aujourd’hui 10 entreprises ont franchi le pas. Pourquoi pas la vôtre ?
Sinon, l’exposition consacrée à
COLETTE & MICHEL POITEVIN se termine le
7 Mars prochain, dépêchez-vous si vous voulez en profiter !
L'Express : Florian GALLANT