ART UP! Lille Grand Palais du 15 au 18 février 2018
Vernissage le 14 février à 19H sur invitation

Pour ART Up 2018, la thèmatique étant la sculpture, Lasécu propose d’exposer ‘‘Le triomphe des autruches’’ de François Tilly.

‘‘Mes pièces sont les fragments d’une métaphysique burlesque. Réfléchir le monde m’amuse.
Je veille à ce que chaque production soit un système fait de contrepoints de formes graves et légères. Quand je touche à l’ironie, je suis heureux.
Il m’importe de ne pas comprendre tout à fait ce que je fais. Je cherche en tâtonnant des images qui se téléscopent et, faute de vérités, énoncent des questions, des désarrois et me rendent souvent perplexes. Je travaille à tisser plusieurs lectures possibles au point que l’objet m’échappe.
J’aime être face à une pièce comme face à la vie : la proposition de l’homme qui sait qu’il ne sait pas me fait rire.’’
François Tilly, 2017

Cette série de 12 pièces a été créée pour le jardin de Lasécu dans le cadre de Lille3000 ‘‘Saison Fantastic’’.
Cet espace étroit encadré de hauts murs a tout de suite fait pensé à l’artiste qu’il fallait chercher par tous les moyens à en sortir. Il a immédiatement fait référence l’enfer de Jérôme Bosch et à la photographie de Raymond Depardon dans l’asile de San Clemente. De là sont nées les Autruches, François Tilly a beaucoup de tendresse pour elles : elles cherchent, il est vrai, par tous les moyens à ne pas voir la réalité...
En parallèle, sur les cimaises du stand de Lasécu, seront exposées les œuvres de Valérie Vaubourg.

Valérie Vaubourg travaille le fil, le trait. Elle dessine dans l’espace et sur des surfaces lisses de tissus et de papiers le fil dessine en épaisseur, en superposition.
Le fil sous ses doigts devient petit à petit celui qui construit un sens, il nous dirige vers une dimension politique et sociale qui à priori nous échappait.
Car que ce soient les crânes en dentelle, les papiers peints, les papiers troués, tous les supports de Valérie Vaubourg nous parlent d’univers intime, privé, décoratif, appartenant à notre patrimoine commun, ce que l’on pourrait qualifier de ‘‘bel ouvrage’’ en quelque sorte.
La dentelle des ‘‘dessous’’ donne à voir à travers des vides cernés de fil. La dentelle des crânes donne à voir l’absence de chair, le vide. La dentelle n’est plus habitée.
Les crânes de Valérie Vaubourg sont donc de doubles allégories, par la représentation symbolique de la mort mais aussi par la fragilité des matériaux. Ils nous rappellent les collerettes dentelées des peintures flamandes que les hommes aussi portaient, seules fioritures dans leur parure en noir et blanc, seule légèreté… vanités…

Ces deux artistes sont présents dans l’Artothèque de Lasécu. C’est cette activité qui est principalement mis en valeur lors du salon Art Up! pour Lasécu. Un rendez-vous qui est devenu au fil des années trés attendu pour l’association.