Mathilde Claebots : Une passion pour les sièges, un CAP Tapissier d’ameublement et des études à l’école supérieure d’Art du nord-pas-de-calais lui ont permis d’aborder le siège d’une manière inédite et d’explorer les liens entre art, artisanat et design.
Le siège, objet omniprésent du quotidien, devient ainsi le lieu d’une série de transformations et de déconstructions livrées à l’imagination.
Une histoire de reconstruction, de renaissance, mais aussi de corps absents.
Hadrien Tequi : Sa démarche artistique se concentre sur les phénomènes d’apparition, de transformation et de disparition d’une forme, d’une image ou d’un son. Ce n’est pas tant la question de la représentation qui est au coeur de sa pratique, mais plutôt les conditions de production. Dans chaque projet, une grande part de la réalisation est laissée à un aléatoire. Il s’agit d’instaurer une règle, une mécanique comme point de départ de la production. Cette règle s’appuie sur une inconnue, une variable qui détermine la forme finale de l’oeuvre.
L’erreur et l’accident sont le moteur de son travail. Sa pratique artistique explore et tente d’investir ces trébuchements qui surgissent lors de la phase de production.
Chaque projet se construit à partir d’un donné, d’une forme pré-existante. Ainsi, la question du protocole est centrale dans mon travail. Il s’agit d’établir des contraintes qui vont orienter l’enchaînement des différentes phases de production.