Notice: Undefined index: choice in /home/lasecuorpb/www/include/function.inc.php on line 293 Bault, Lasécu - Espace d'art contemporain à Lille
ExpositionÀ venir
Bault
10 sept > 30 oct 22
Exposition présentée dans le cadre de la saison UTOPIA de Lille3000. Vernissage vendredi 9 septembre 2022 à 18h30. repas ''after'' à 20h30 (réservation sur place).J’aimerais être considéré comme un artiste, un faiseur d’images !
Dans l’univers fantasque de l’artiste Bault, les monstres séduisent, les bêtes se métamorphosent et les couleurs éclatent. Plongée dans un imaginaire foisonnant.
‘‘Je viens d’un petit village près de Rodez, dans le Sud-Ouest. Je me suis rapidement intéressé aux arts urbains, notamment au rap. Ado, j’ai découvert les groupes français : NTM, Assassin… Le 93 me fascinait ! Même si l’esprit, vers chez moi, c’était plutôt celui du Larzac - le punk, le rock… J’étais très attiré par tout ce qui se faisait au Brésil, par les Os Gemeos. Je faisais des petits fanzines. J’avais des kilos de BD chez moi, et ça a été une vraie source d’inspiration et de réflexion...
J’ai dessiné beaucoup d´insectes, avec cette idée que c’est sans doute un des gros problèmes des siècles à venir - les pandémies, les virus - mais aussi la solution - la nourriture… Beaucoup de scènes animales viennent de scènes d’actualité et de choses qui m’inquiètent. Mais je refuse de faire des choses plus frontales. J’aime bien l’absurde. Et je refuse de penser que ça ne veut rien dire...
J’ai toujours été fan d’art brut, de Gaston Chaissac… Je suis fasciné par l’art des fous, les dessins d’enfants. J’ai fait beaucoup de collaboration avec des enfants. À partir d’un certain âge, ils copient des trucs, mais vers 4 ou 5 ans ils sont beaucoup plus libres et c’est vraiment intéressant de comprendre comment ça marche. À un moment donné, sur les murs, tu as beau connaître ton trait, il y a une espèce de transe, quelque chose qui se fait à l’instinct. La plupart de mes murs, je les fais sans croquis, c’est de l’improvisation totale...
Je prends le mur comme un carnet de croquis, un terrain d’expérimentation. Les artistes qui m’ennuient, c’est ceux qui ont trouvé une recette et la refont pendant vingt ans. Je refuse. Je veux avoir ma propre patte, quelque chose de reconnaissable, mais je ne veux pas rester dans les mêmes schémas de forme. Je ne suis pas un peintre animalier, je ne suis pas un street artist…
Tout ne se vaut pas, et on est dans une période qui manque un peu de discernement. Ce que je fais sur mur, c’est le bout de la chaîne de toutes mes recherches sur d’autres supports, sur papier, toile, par sérigraphie, sur vidéos… Mais le mur est un support parmi d’autres, une discipline particulière à laquelle je ne veux pas être cantonné. C’est pour ça que street artist, je trouve ça très réducteur. J’aimerais être considéré comme un artiste, un faiseur d’images…’’
Extraits de propos recueillis par Sophie Pujas pour Artistik Rezo