Par la trace gravée, l’image imprégnée de temps, l’étude des symboles, des mythes, des figures carnavalesques dans lesquelles mouvement, mue, facétie et transformation se croisent, Agnès Dubart poursuit depuis 2008 sa recherche au creux de l’image. Lune, danse sacrée, mandragore et autres graines se projettent dans les tailles.
Ovide, dans les invocations du livre premier de ses Métamorphoses, écrit, «Inspiré par mon génie, je vais chanter les êtres et les corps qui ont été revêtus de formes nouvelles, et qui ont subi des changements divers. Dieux, auteurs de ces métamorphoses, favorisez mes chants...»
Cette épopée explique la totalité du monde avec pour originalité de ne jamais comprendre de disparitions ou de morts malgré toutes les luttes qui marquent l’histoire ; il n’y a que transformations d’un élément en un autre élément ou d’un être en un autre être. Ces êtres et ces choses subissent des changements de formes qui les rendent méconnaissables ou difficilement reconnaissables..
A travers la lecture des Métamorphoses d’Ovide au cours d’un long voyage en Amérique du Sud, et cela juste avant l’exposition à Lasécu, Agnès Dubart souhaite mêler imaginaire et réalité. Les traces dessinées côtoieront les empreintes des matières et matrices «vivantes» rencontrées lors de son périple. Elle souhaite que les mythes et légendes des pays parcourus viennent s’infiltrer, nourrir et influencer cette lecture.
Agnès Dubart