Pour l’artiste les incohérences ont du bon. Elles nourrissent des interprétations qui permettent d’exprimer l’humour, et mieux encore d’atteindre la poésie. Sa pratique est multiple : installations, sculptures, machines, dessins, peintures, peu importe les moyens, tant qu’il travaille à cette mécanique du contrepoint. Il superpose, juxtapose, oblitère, combine, greffe, télescope, duplique... et regarde le sens que cela donne. La plupart du temps ce sens lui échappe, et c’est très bien comme cela. C’est ce qu’il recherche :
fabriquer de la contradiction pour créer une tension dans l’image ou l’objet. Dans cette exposition François Tilly aborde l’art antique qu’il confronte à ses images d’archive. Les dernières lettres d’Arthur Rimbaud l’obsèdent, l’installation d’ombres animées sera pour lui sa meilleure façon d’exprimer sa poésie.